Les methodes de coffrages de linteaux sources de maladies professionnelles

Conseils ergo:
- Améliorer les postures en travaillant à hauteur d’homme.
- Utiliser les outils adaptés pour le transport, maintien des charges et positionnement des planches.
- Former les équipes sur les modes opératoires qui suppriment les risques.
- Veiller à un cheminement bien dégagé avant de circuler surtout avec des charges.
Point clé: Adopter les modes opératoires et les équipements qui suppriment les risques et former les équipes en conséquence!
le coffrage de linteau, un oublié des TMS
Points à surveiller :
L’épaule. Les postures bras levés sont susceptibles de fragiliser cette zone. L’impact sur le corps est accru lorsqu’un effort doit être fourni dans cette posture. Associées à des facteurs comme la répétition ou la cadence, des opérations aussi banales que maintenir des planches en hauteur en vue de les règler puis fixer le serre joint provoquent à terme des douleurs.
Le dos. Les postures inadaptées (travail en torsion ou penché) peuvent entraîner des douleurs sur l’ensemble du dos, depuis les cervicales jusqu’aux lombaires. La zone lombaire est en effet la plus fragile du rachis. Avec l’âge, d’autres facteurs de risque apparaissent: le surpoids, le relâchement de la sangle abdominale… Une expertise collective Inserm conduite sur les lombalgies en milieu professionnel a souligné leur importance parmi les ouvriers du bâtiment. Gare également au torticolis ! Les gestes où le cou est en hyperextension et en torsion favorisent sa survenue. Surtout si d’autres facteurs, comme le froid, viennent se greffer.
Quels sont les risques à court, à moyen et à long terme?
Les postures représentent l’un des principaux facteurs responsables de troubles musculo-squelettiques, toutes articulations confondues. Ces risques, parmi les plus importants, correspondent aujourd’hui aux deux tiers des maladies professionnelles déclarées et leur nombre croît de 20 % par an. Plus de la moitié des TMS des membres touchent le membre supérieur, en particulier l’épaule. – La tendinite de la coiffe des rotateurs. Il s’agit d’une inflammation des tendons qui relient l’un des muscles de l’épaule à l’os. Ces tendons peuvent aller jusqu’à se rompre (rupture de la coiffe). Lever les bras devient alors impossible. Ce trouble n’est pas à négliger, car il existe un réel risque d’aggravation (capsulite rétractile). Si la tendinite se soigne bien, à l’aide de médicaments et de physiothérapie, la capsulite mettra, elle, dix-huit mois à guérir, avec parfois des séquelles. En cas de rupture, les tissus peuvent être rétractés, et si l’on tarde trop l’épaule est inopérable. – Les lombalgies aiguës et chroniques. Elles sont souvent consécutives à un faux mouvement ou à un port de charge. Elles peuvent également être aggravées par une posture extrême. Dans ce domaine, renforcer la musculature, retrouver de bons appuis, redresser la posture et utiliser le LINTTOR constituent autant de moyens d’éviter les récidives.